23° Projet des Halles et salle municipale – Travaux de démolition et aménagement provisoire des commerces M. le MAIRE, rapporteur de la réunion
Réunion plénière du 22 avril 1964, lit le rapport suivant: :
Messieurs,
Au cours d’une de nos précédentes réunions plénières, M. Fernand DENIS, architecte, auteur du projet, est venu nous exposer les mesures qu’il avait adoptées en accord avec les commerçants intéressés, afin de mener à bien :
- d’une part, la démolition des halles existantes,
- d’autre part, le relogement provisoire des commerces, pendant toute la durée des travaux de reconstruction des Halles et l’aménagement d’une salle municipale en surélévation
.
M. DENIS a bien voulu, pour ceux d’entre nous qui n’étaient pas à cette réunion, établir un rapport détaillé sur ces deux questions, rapport que vous trouverez joint à la présente délibération.
Afin de poursuivre plus en avant, je voudrais également préciser que la quasi-totalité de nos collègues présents à ces réunions d’études, ont manifesté le désir de voir le dossier “démolition” et “aménagement provisoire des locaux commerciaux”, absolument disjoints du dossier de la construction nouvelle, aussi bien sur le plan administratif que sur le plan financier. Cela veut dire que les travaux de démolition et ceux d’aménagement provisoire, seront traités distinctement des travaux de la construction nouvelle, et qu’ils seront financés également distinctement.
Si vous approuvez ce point de vue, nous vous demandons de bien vouloir :
1° - approuver les deux rapports ci-joints, relatifs à la 1ère et 2ème tranche de travaux ; approuver également l’ensemble des devis descriptifs et estimatifs dressés par M. Fernand DENIS, architecte.
2° décider la mise en adjudication de ces travaux en deux lots distincts
1er lot : aménagement provisoire des locaux commerciaux – base estimative de l’adjudication : 45 000
2ème lot démolition des halles existantes – base estimative de l’adjudication : 30 000
Cette adjudication sera lancée dans les formes réglementaires. Elle sera publique et au forfait.
3° - approuver un financement distinct pour cet ensemble de travaux estimé au total : 75 000.
Financement à trouver par un prêt à moyen terme également, qui comprendra outre ces opérations, une partie de celles dont nous avons parlé au cours de notre réunion de ce soir, tout autant qu’elles ne pourrons pas faire l’objet d’un prêt auprès d’une caisse publique.
Adopté à l’unanimité.
29 avril 1964
PROJET DE RECONSTRUCTION DES HALLES ET SALLE MUNICIPALE
2ème TRANCHE DE TRAVAUX – DEMOLITION DES HALLES ACTUELLES – RAPPORT DE L’ARCHITECTE
Lorsque ces installations ( des commerces) provisoires seront terminés la démolition des quatre toitures des grandes Halles (charpente métalliques, voligeage et couverture zinc) et celle des deux petites (charpentes bois et couverture ardoise) pourra être entreprise avec soin, afin de ne pas endommager les installations provisoires (indiquées en 1ère tranche ; puis il pourra ensuite être procédé à la démolition, avec soin de toutes les maçonneries autres que celles, bien entendu, qui constitueront encore, pendant la durée des travaux, les façades des magasins provisoires.
Tous les matériaux seront récupérés par l’entreprise adjudicataire qui devra livrer l’assiette du nouveau bâtiment intérieurement déblayé ; les sols actuels dans la rue Sautreuil et de toutes les Halles ayant été préalablement démolis. L’Ensemble de ces démolitions est estimé à 30 000 fr
NOTA : Avant de se résoudre à démolir sans récupération une étude a été faite qui supposait le démontage avec soins des quatre grandes Halles (zinguerie, voligeage et charpente métallique.)Puis après repérage des pièces, transport des matériaux pour remontage (en tenant compte que dans ces opérations, il y aurait des parties endommagées et non réutilisables). Le prix des toitures reconstituées ressortirait à près de 100 fr le m2 de couverture. De ce fait il n’apparait évidemment pas rationnel d’envisager la dépose pour repose, d’autant que s’ajouterait à ce prix de la couverture le prix de la reconstruction proprement dite des locaux recevant cette toiture.
Il aurait fallu que cela vaille la peine, que le prix de couverture soit moitié moins élevé car il est bien évident, que pour construire des hangars, il y a d’autres solutions plus simples et moins couteuses.
D’autre part, les dimensions des Halles ne correspondaient pas forcément aux besoins (deux hangars pour les services techniques, deux hangars pour les préaux couverts au ramponneau).
Le Havre, le 24 avril 1964
F. DENIS