En 1840, pour le peuple, les divertissements sont peu courants, on connaît pourtant l’existence de deux salles où sont organisés “des bals populaires” :
Le Trou-Madame située en contre-bas de la rue des Galeries.
La Guinguette, plus connue sous le nom de Bal de la Crevette, située à l’angle de la route de Rouen, maintenant Gustave Couturier et de la (petite) rue de la Crevette, qui débouche rue des Murs Fontaine.
On peut noter également quelques exemples de solidarité :
Le 15 février 1849 : Jeudi gras, un bal de bienfaisance est offert par les officiers de la garde nationale par souscription, l’affluence est telle que la salle est trop petite.
Le 19 février : Un bal de bienfaisance est offert par l’artillerie, il y a beaucoup de monde. Etc...
Charles Pollet, Ephémérides fécampoises pour tous les jours de l’année, Imprimeries réunies L. Durand et Fils -1914
Le 11 janvier 1852, la musique “fait son retour” avec un Te Deum officiel, chanté dans l’Abbaye en remerciement de l’élection de Louis Napoléon Président de la République, puis le 18 mars Fécamp renoue avec une manifestation “populaire”, relisons pour cela, Charles Pollet :
. Mi-carême temps magnifique, une cavalcade parcourt la ville et fait l’admiration de la foule ; il y avait paraît-il un demi-siècle qu’on en avait vu. Le soir à 8 heures grand bal paré à l’Hôtel de Ville et à minuit tirage d’une tombola. Ces fêtes qui étaient au profit des pauvres ont produit 688 Frs. Peu de temps après :
. Le 10 avril une promenade-cavalcade organisée en peu de temps obtient un beau succès et attire beaucoup de monde. Cette tradition de la mi-carême, avec l’organisation d’une Cavalcade de bienfaisance, va se poursuivre :
. En 1853, le 3 mars où la quête produit 565 francs.
. En 1854, le 22 mars : Mi-carême une belle et importante cavalcade dont le clou est la mère mi-carême montée sur son âne et qui fait la joie de la population. Le produit des quêtes et de la tombola et du bal est élevé à 3 531 francs 78
. En 1855, le 15 mars : Mi-carême une cavalcade parcourt la ville et la quête produit 918 francs
. En 1856, le 28 février : Mi-carême Pour la 5 ème année sans interruption une cavalcade parcourt les rues de la ville.
En 1850, Adrien Fréret va réaliser, à l’attention des Baigneurs un ensemble de constructions très satisfaisant, que les habitués de ce temps désigneront dans leur souvenir, sous le nom de Petit Casino.
“La décoration n’était pas brillante, mais on prenait place volontiers, sur des chaises grossières, sous des quinquets fumeux, dans le salon où l’on dansait gaiement aux sons d’un maigre piano.”
Tout d'abord réservé aux Baigneurs, auxquels on apportait avec les bienfaits de la cure, quelques distractions. L'établissement va évoluer au cours du temps, et de ses propriétaires et directeurs. La mutation de la cure de thalassothérapie, vers une Saison des Bains de Mer, va s'opérer avec le temps, en plus des distractions, de salon classiques, il va être imaginé une Saison Théâtrale.
Les distractions vont s'orienter vers deux courants bien distincts :
. Tout d'abord avec les Fêtes populaires organisées au profit d'œuvre caritatives. Il en sera longtemps ainsi, avec les cavalcades et autres fêtes.... qui verront leur apogée avec la Société Amicale des Commerçants de Fécamp et de la région créée le 30 mars 1889
. Puis avec des manifestations que nous pourrions qualifier de lucratives et officielles avec Les saisons du Casino. C'est également la période faste à la création de Sociétés Musicales, qui vont apporter leur concours aux fêtes.
À la fin du XIX ème siécle, si “L'Aristocratie” a sa Saison au Casino, “Le Peuple” va avoir ses Revues.