À l’issue de la cérémonie un banquet dont le menu avait été confié, noblesse oblige, au maître-queux Raymond Basille, était offert à l’hôtel de la poste, par la municipalité, aux invités de marque de la journée.
 

     Au dessert M. Couturier conseiller général, maire présenta les excuses de M. Bidault, ministre des affaires étrangères, et de M. Duff Cooper, ambassadeur de Grande-Bretagne, et du consul de Rouen ; M. Mairey, préfet de la Seine-Inférieure ; M. André Marie, garde des Sceaux ; de M. Coty, député ; de M. Paumelle, conseiller de la république ; de M. Séverie, sous-préfet du Havre, et de M. Boucher, président honoraire de la Chambre de Commerce de Londres. Il remercia Son Éminence le cardinal Petit de Julleville et les personnalités présentes, puis le maire dégagea en quelques mots le sens de cette manifestation. À sa suite M. Banse rappela comment elle avait pu être mise sur pied et remercia tous ceux qui de près ou de loin avaient aidé à sa réalisation.
 

      Et ce fut le tour du cardinal-archevêque de Rouen qui, après avoir témoigné de sa reconnaissance envers les organisateurs et à la municipalité, établit, avec la finesse et la pointe d’humour qui lui sont personnels, un parallèle entre le Fécamp d’hier et celui d’aujourd’hui. Il s’étendit peu sur les problèmes de l’heure, rappelant toutefois les liens qui nous unissent à l’Angleterre et conclut en parlant de la France : “c’est vraiment quand sa mère est malade qu’on aime bien sa mère !”
 

      Mgr. Petit de Julleville dans une improvisation émaillée de citations littéraires amenées avec un à-propos qui fut un régal pour les auditeurs a parlé avec infiniment d’esprit des cérémonies du jour, et félicité Dom Lecroq d’avoir jeté un voile pudique sur un certain côté de la vie de Richard I et de Richard II, et peut-être aussi des chanoines de l’époque. Nos ancêtres ne cultivaient pas tous la vertu !
      Puis il brossa une fresque éblouissante de l’histoire de Fécamp depuis les ducs jusqu’à nos jours, et s’intégrant à l’histoire de France et d’Angleterre. Sa conclusion, empreinte du plus pur patriotisme, prouva par les applaudissements qui l’accueillirent que son appel à l’union pour le bien de la France était unanimement suivi.

      M. Banse président des Amis du Vieux-Fécamp, organisateur de la cérémonie religieuse adressa ses remerciements à tous ceux qui avaient contribué à l’éclat de cette manifestation.

                                                                                                        VOIR LA FÊTE POPULAIRE          OU RETOUR