Avec les Sociétés de Musique et les Sapeurs-Pompiers, les Sociétés de Gymnastique sont les incontournables des fêtes officielles et populaires, que Fécamp se devait d’accueillir.
Rappeler leurs parcours, n’est pas chose aisée, il est tellement riche ! la presse de l’époque qui n’était pas avare d’informations nous a largement rapporté leurs participations, pour ne pas “tomber dans un interminable inventaire”, contrairement à son habitude, Fécamp-Festif, ne va pas puiser ses informations à la source, pour cette fois, il fait appel, tout d’abord aux recherches menées par Elisabeth Simon pour son ouvrage : Écoles, pensions et orphelinats au XIXe siècle, et également à l’article de Rodolphe Louis paru dans le Mémorial Cauchois en avril 1962.
Voyons tout d’abord le texte d’Elisabeth Simon :
C’est le 21 août 1883, que Paul Lhonoré crée la société de gymnastique Bois-Rosé avec une quarantaine d’adhérents. L’article premier des statuts de la société stipule que son but est “de développer l’agilité, l’adresse et les forces physiques au moyen de l’emploi rationnel et hygiénique de la gymnastique, des exercices militaires, de la marche, des excursions, du tir, de l’escrime et de tous les autres exercices du corps”.
Son siège se trouve dans la salle du Val-aux-Clercs, 47, rue Jean-Louis Le Clerc. C’est dans ce bâtiment que se réunissent régulièrement les républicains alors que les conservateurs se retrouvent à la salle de l’Union. Le maire républicain Augustin Le Borgne est le vice-président d’honneur de la société en 1885.
La société forme des gymnastes mais aussi des “élèves de la préparation militaire”. Leur costume reprend les couleurs patriotiques : tricot bleu, guêtres blanches, ceinture rouge et galon tricolore sur la casquette, le tout accompagné d’un pantalon et d’une veste grise. Il est toutefois précisé dans les statuts que le costume ne doit pas ressembler à l’uniforme militaire.
Le principe de cette société est de prendre la suite des écoles, quand les garçons entrent dans la vie active, et d’assurer le relais avant la formation complète à l’armée. La société met à disposition son local et ses équipements aux écoles qui ne disposent pas encore de gymnase.
Quand Paul Lhonoré, président de la société Bois-Rosé, demande une subvention à la ville,[1] il montre tout l’intérêt patriotique de ses entrainements. La société recevra quelques années après l’agrément du ministère de la guerre “comme société de préparation militaire”.