Cinq représentantes du sexe féminin : Francine et Martine Bolo, Rozenn David, Françoise Piedagnel, Ellen Robert et six du sexe masculin : Jacky Benoit, Joel Bolo[1], Charly Cahard, André Decaux, Jean-Pierre Hertel, Jean-Louis Leleu, composent maintenant la troupe.
      Ils ont accepté, suivant la proposition de Jean-Louis Leleu, de mettre à l’étude 3 pièces :

      - TRANSSIBERIEN 84, Drame en 1 acte, de Marcel Dubois et Auguste Achaume, sera travaillé par : Rocky Bolo, Jean Pierre Hertel, Jean-Louis Leleu.
    - LE MEDECIN VOLANT, Farce en 16 tableaux de Molière, par Rozen David, Rocky Bolo, Jean Pierre Hertel, Jean-Louis Leleu, Charly Cahard (2 personnages), et Françoise Bolo.
      - LES BOULINGRIN, Vaudeville en 1 acte de Georges Courteline, par : Rocky Bolo, Martine Bolo, Ellen Robert, et Jacky Benoit.       Il peut paraître, pour le moins surprenant, que cette troupe récemment créée, mette 3 œuvres à l’étude pour composer son répertoire. La raison la plus vraisemblable est, qu'elle trouve ses origines dans deux “courants”, un premier plutôt “classique”, avec Jean-Claude Resse-Marest, un second, plus “populaire” avec Jean-Louis Leleu. Mis à part Molière qui réunit la presque totalité de la troupe, le Drame, de Marcel Dubois et Auguste Achaume, est pour l'époque une pièce moderne, qui a été présentée pour la première fois au public en 1948, les Boulingrin, si souvent représentés à la fin du XIXème siècle, réunissent peu d’acteurs. Faut-il y voir là, un désir de se produire, en alternance ?
      Pour Transsibérien 84, et Le Médecin volant, Les costumes furent réalisés en grande partie par Ellen Robert, le reste provenait des greniers familiaux. La Bénédictine mis à leur disposition, la salle du Bon Cinéma situé rue Jules Ferry, dans l'enceinte de l'Orphelinat Saint-Vincent de Paul, Jackie Robert leur parrain, préta des projecteurs.
      Si bien que le 18 mai 1963, ils étaient prêts a affronter le public. Un public clairsemé, qui cependant su apprécier la prestation, ce qui décida la direction de la Bénédictine, à offrir une “seconde chance” à la troupe en lui proposant de programmer en juillet, 3 soirées théâtrales dans la salle qu'ils mettaient à nouveau à leur disposition.
      M. Berrest directeur de la Maison des Jeunes, fera, lui aussi le maximum pour les aider, en mettant à leur disposition une salle pour répéter, ainsi qu’un véhicule pour leurs déplacements. Il les mettra, également en contact avec le Centre Dramatique du Nord, où ils purent se faire un peu d'argent en vendant des programmes.
       Le Centre Dramatique de l'Ouest, de passage à Fécamp, les invita à leur représentation, ainsi qu'au pot qui suivit.
Ils feront ensuite tourner, avec bonheur leur répertoire à Dieppe, Rouen, Valmont, Colleville, Ourville-en-Caux, Fontaine-le-Dun, Vauville-les-Baons, mais ils garderont un souvenir tout particulier de la représentation qu'ils donnèrent, au cinéma le Palace devant 700 spectateurs, et le maire Maurice Sadorge, qui vint les féliciter pour leur interprétation du “Transsibérien 84”.
      À la fin de cette année bien remplie, les événements vont se précipiter, André Decaux, revenu du service militaire, ne souhaite pas renouer avec le théâtre, de même que Jacky Benoit, qui a abandonné en cours d'année, pour épauler sa mère, au restaurant qu'elle à créer quai Bérigny, Ellen quitte Fécamp pour Paris. Les Bolo, frère et sœurs, ont le malheur de perdre leur père, ils retournent avec leur mère en Bretagne.
      Avec un effectif, réduit de plus de moitié, il devenait difficile de continuer. Cette belle aventure, va s'arrêter, après une année d'activité en décembre 1963.
Rebondiront-ils plus tard ? la suite nous le dira.
 

 

   
 

 

                                                                                                                                                                                                                                    


                                                                                                                                                                             RETOUR